Crédit photo: Stefan-Petersen
Lara Kramer est une interprète, chorégraphe et artiste anishinaabe multidisciplinaire d’origine mixte oji-cri et colon, qui a grandi à London, en Ontario. Elle vit et travaille à Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal. Ses œuvres chorégraphiques, sa recherche et son travail sur le terrain au cours des quinze dernières années ont été fondés sur les relations intergénérationnelles, le savoir intergénérationnel et les répercussions des pensionnats autochtones du Canada. Elle est la première génération de sa famille à ne pas avoir fréquenté les pensionnats. La relation de Kramer avec la pratique expérientielle et le processus créatif de la performance, du développement sonore et de la conception visuelle est ancrée dans l’incarnation d’expériences telles que les rêves, les souvenirs, la connaissance et la réclamation. Ses créations sous forme de danse, de performance et d’installation ont été présentées au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Martinique, en Norvège, aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Elle a reçu plusieurs prix, reconnaissances et récompenses pour son travail en tant qu’artiste émergente et établie. Lara a été nommée défenseure des droits de la personne par le Centre commémoratif de l’Holocauste à Montréal en 2012, après la tournée nationale de son œuvre Fragments, une performance inspirée des histoires de sa mère et de son expérience vécue en tant que survivante des pensionnats indiens du Canada. En 2014, Lara a reçu la Bourse à l’audace – Caisse de la culture du OFFTA, Montréal, ainsi qu’une commande d’œuvre du Festival Danse Canada pour son œuvre Native Girl Syndrome. En 2017-2018, Lara a reçu la prestigieuse bourse Ashley de l’Université Trent, et a été nommée au fonds de création CanDance pour son œuvre Windigo. En 2018, Lara a reçu le prix Jacqueline-Lemieux en reconnaissance de son excellence artistique et de sa carrière distinguée en danse. Deux œuvres de la pièce In Blankets, Herds and Ghosts de Kramer ont récemment été acquises par Pointe-à-Callière, Musée d’archéologie et d’histoire (2022-23).
Son travail amène le public dans le monde de l’art, où l’immobilité et le silence sont des connaissances, où l’expérience de l’art agit comme un mode de transport vers la rêverie, l’imagination, la création et la possibilité. Cette possibilité est le lien avec la justice sociale et le changement social. Souvent franches et brutes, jouant avec la force et la vulnérabilité du corps, ses pièces se distinguent par leur engagement, leur sensibilité, leur écoute attentive et instinctive du corps, et leur attention à l’invisible. Elle pratique la performance, la chorégraphie, l’art multidisciplinaire, expérimentation sonore, installation, photographie, film et art visuel.
En 2017, Lara a organisé Welcome to Indian Country pour le MAI (Montréal, arts interculturels) dans le cadre d’Eclectik, où elle a présenté en première la pièce This Time Will be Different, créée avec Emilie Monnet. Cette installation-performance dénonce le statu quo du discours du gouvernement canadien sur les relations avec les autochtones et critique l’« industrie de la réconciliation nationale ».
En 2020, Lara a été chargée de créer deux nouvelles œuvres d’affichage public, situées sur les façades du Café Cherrier et du Marché Bonsecours à Montréal. In Blankets, Herds and Ghosts est une nouvelle œuvre de l’artiste multidisciplinaire et chorégraphe Lara Kramer. Dazibao satellite est le résultat d’un partenariat spécial entre Dazibao et le MAI (Montréal, arts interculturels).
Elle a fait partie de la faculté de l’Indigenous Dance Residency au Banff Centre et a donné des ateliers dans tout le Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande. En 2016, Lara a initié The Cradleboard Project, un projet communautaire multigénérationnel favorisant la réappropriation des pratiques traditionnelles, développé en collaboration avec sa mère, artist et la gardienne du savoir Ida Baptiste, et proposé au Native Women’s Shelter et à Native Montreal. Elle a été l’enseignante invitée de Nunatta Isiginnaartitsisarfia – le théâtre national du Groenland en 2018. Elle a également décroché son premier rôle dans le film de François Delisle, Cash Nexus, en 2019, en tant que personnage secondaire, Angie. Lara a participé à plusieurs résidences, notamment au Musée des pensionnats indiens à Portage la Prairie au Canada en 2008 et à Dancemakers Artist in Residency de 2018 à 2021. En 2021, Lara a rejoint le MAI comme artistes associées et commissaires de la programmation de la saison du 25ème anniversaire du MAI. Lara Kramer est une artiste associée au Centre de Création O Vertigo – CCOV depuis 2021.
Lire le communiqué du CCOV sur l’arrivée de Lara Kramer pour la Résidence longue durée – Productions CCOV.
Site internet de Lara Kramer
Facebook: Lara Kramer
Instagram: Lara Kramer
« Mon travail chorégraphique s’est grandement défini durant les dernières années et cette résidence longue durée au CCOV arrive à une période déterminante dans mon cheminement personnel et professionnel, poussant la pluralité des expressions et des voix. Cette résidence me permettra de concrétiser un projet d’envergure avec plusieurs artistes autochtones comme j’aspire de le faire depuis longtemps. Le temps d’exploration, de création et de production apportera toute la spiritualité à cette œuvre. Je suis très choyée de pouvoir continuer plus en profondeur ma collaboration avec le CCOV. »
Lara Kramer
Extraits de presse
Crédit photo entête : Them Voices credit Stefan Petersen